Après les chutes et un environnement touristique bien organisé, nous voulions plonger dans la jungle, y dormir et esquisser une découverte plus concrète. Sur ces points, nous allions être servis. Rassasiés. Au départ d’un point de rencontre à Puerto Iguazu, nous prenons la route en mini-bus avec un groupe d’une dizaine de personnes, direction le Yacuntiga Lodge. C’est parti pour 2h30 de route en lisière de forêt subtropicale, là où l’Homme est encore le maître de la nature. Les plantations d’arbres à Maté, la boisson traditionnelle argentine, sont légion dans cette province. En raison des fortes chutes de pluie des derniers jours, nous changeons de moyen de transport pour un bus de type colonial. Dans ce village qui nous sert de halte, les enfants blonds à la peau très blanche jouent dehors. Le guide nous indique qu’après la seconde guerre mondiale, des personnes venues d’Allemagne, Pologne et Ukraine sont venues s’installer ici pour cultiver dans la région et permettre le développement du pays. Après quelques kilomètres bordés de bananiers, nous arrivons. Enfin. Enfin, pas si sûr…
Accueillis dans le hall principal par une boisson rafraichissante au citron (détail important), nous reconnaissons les lieux vus sur le site internet. En un peu plus “roots” quand même. Mais c’est plutôt chouette, dépaysant et amusant. Nous faisons également immédiatement connaissance avec nos compagnons les plus collants du séjour, j’ai nommé nos meilleurs ennemis les moustiques. Dès l’arrivée il faut se badigeonner de repellant qui ne sera de toute façon pas efficace. Sur le flacon je lis “fonctionne 11h”, j’aurai plutôt écrit 11 minutes …. Nous découvrons nos chambres au milieu de la jungle, petites cahutes indépendantes bardées de moustiquaires obligatoires. La mignonne piscine est appréciée et les dalles qui l’entourent servent également de solarium à de gros lézards d’environ 70cm de long ce qui n’effraient absolument pas les enfants !! On les trouvera d’ailleurs particulièrement courageux de dormir seuls dans leur petite cabane alors que la nuit est impressionnante avec ses bruits d’oiseaux, de cigales et d’on ne sait quoi. Brrrrr… Les repas seront délicieux et raffinés mais il faut aller se coucher car nous devons nous lever à 6h le lendemain matin.
On toque à notre porte. Nous partons après le petit déjeuner pour une marche rapide de 30 minutes pour rejoindre le bras d’une rivière. En chemin nous apercevons un toucan ! On ne compte plus les piqures de moustiques et embarquons sur des canoés, sanctuaires interdits à nos amis les insectes. Tranquillement nous naviguons dans une nature préservée de l’homme sans compter les déchets plastiques innombrables emportés par la rivière. Oiseaux, singe, papillons, martin-pêcheur sont au rendez vous. C’est fabuleux. Notre rivière se jette dans le Rio Iguazu, heureusement fort loin des chutes, et le courant nous porte à une vitesse incroyable nous laissant découvrir les berges. Après avoir accosté et laissé nos embarcations, nous prenons le chemin du retour. Ces deux heures de marche sont éreintantes en particulier pour les enfants. La chaleur, la boue, l’humidité et les moustiques qui nous agressent sans cesse sont difficiles à supporter.
La fin de la journée se fera au lodge. Repos, piscine, démonstration de cuisson de maté. Nous ne retournerons pas pour une promenade dans la jungle de nuit bien que c’était proposé. Tous dévorés, c’est Jerome qui obtient certainement la palme avec plus de cent piqures !!! Une dernière nuit à écouter les chants nocturnes et nous repartons pour la ville avant de décoller pour Buenos Aires. Noel approche !!!
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